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PROTECTION CONTRE LES GLISSEMENTS DE TERRAIN
On entend par glissements de terrain le mouvement (glissement, écoulement en couches bourbeuses) de masses de roches le long d’une pente, sans perte de contacts entre la masse qui se déplace et le massif sous- jacent immobile, avec souvent des conséquences catastrophiques.
Lors de l’examen des versants sujest à des glissements de terrain, il est indispensable de définir les types et sous-types de processus et mécanismes de déplacement des roches, leurs conditions d’apparition et les formes sous lesquelles ils se manifestent. Il convient aussi d’identifier les interactions entre les déformations du terrain et la forme du relief, sa structure géologique, l’action des eaux sous-terraines, les processus géologiques et d’ingénierie géologique (érosion, abrasion, érosion éolienne, réchauffement, drainge, etc ), ainsi que les résultats des activités humaines (travaux de terrassement sur les pentes, modification du niveau de la nappe phréatique, destruction de la couverture arbustive, charges dynamiques, etc ).
L’étape de l’étude d’ingénierie dans les zones sujettes à des glissements de terrain est essentielles pour les étapes suivantes de préparation de la documentation technique du projet et de mise en œuvre des mesures de stabilisation de la pente, car les fiches de calcul pour n’importe quel système et équipement de stabilisation ou retenue du terrain supposent que soit pris en considération tous les paramètres du modèle physico-géologique du massif menacé par le glissement de terrain.
PROTECTION CONTRE LES CHUTES DE PIERRES
On entend par chutes de pierres (ou éboulements) l’arrachement au massif principal (par effondrement, écroulement ou ébranlement) de masses rocheuses qui dévalent ensuite la pente (sous forme de grosses et petits pierres ou de gravier) pour former un éboulis au pied de la pente
Lors de la réalisation d’une étude d’ingénierie dans une zone d’éboulement, nos spécialistes prennent en considération, dans le cadre de leur programme préparatoire, les facteurs specifiques suivants:
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Coïncidence entre les processus affectant la pente et certaines formations géologiques ; structures tectoniques et éléments géomorphologiques;
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Influence des conditions hydrogéologiques ; hydrologiques et météorologiques sur l’apparition des processus affectant le versant ;
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Influence du relief, degré de déclivité et exposition aux phénomènes de petits et gros éboulements;
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Rôle des activités humaines dans l’activisation des processsus affectant le versant;
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Manifestation d’autres types de processus géologiques exogènes (érosion éolienne, érosion classique, abrasion, etc ) et détermination de leur influence sur la stabilité des versants,notamment sur l’apparation et le développement de différents types de petits et gros éboulements.
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Le risque d’éboulement sur les versants affectées est évalué à l’aide de calculs qui permettent de déterminer:
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Les masses de roches suceptibles ou prêtes à s’ébouler;
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Les couloirs suivis par les roches éboulées;
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La vitesse théorique de déplacement des roches lors des ébouiements;
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L’énergie libérée lors des éboulements.
L’évaluation du risque d’éboulement et les calculs afférents doivent être effectués selon des modèles mathématiques tenant compte de la dimension spatiale de ces phénomènes. Les calculs sont effectués à partir de cartes d’ingénierie géologique reflétant les particularités de l’emplacement des blocs pouvant se détacher de la pente, ainsi que les zones de potentielles ou réelles faiblesses sur le versant. Les documents topographiques permettent d’évaluer les volumes de roches susceptibles de se mettre en mouvement, les superficies sur lesquelles les roches peuvent se déplacer, leurs lieux d’accumulation, les voies et trajectoire suivies, les vitesses de déplacement et les effets destructeurs du mouvement des roches.
A l’heure actuelle, parmi les principaux moyens de protection contre les chutes de pierres et éboulements, on peut mentionner les équipements suivants:
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systèmes de capture et d’arrêt des éboulis: barrières pare-blocs ou filets plaqués de type ASM;
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systèmes laissant passer les éboulis: galeries de protection en béton armé;
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système de stabilisation des versants: filets de stabilisation contre les glissements de terrain de type 2D-GEO.
PROTECTION CONTRE LES COULEES DE BOUE
On entend par coulées de boue de brefs et soudains flots destructeurs composés de boue et de pierres (dont la vitesse peut atteindre 10 m/s), saturés de débris de matériaux divers (constituant de 50 à 70% du volume total) et qui se forment dans le lit de torrents de montagne ou fossés d’écoulement temporaires à la suite de fortes précipitations, d’une intense fonte de neige ou de glace ou de la rupture de digues ou barrages naturels ou artificiels en plaine, suite à l’accumulation de débris de matérieux friables.
La réalisation de toute étude de projet pour la mise en place de structures de protection contre les coulées de boue suppose de recueillir sur le terrain, dans les zones sujettes à ces phénomènes, les données suivantes, caractéristiques pour les coulées de boue :
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Vitesse de déplacement;
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Densité;
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Débit et force de frappe du flots d’écoulement ;
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Concentration volumique de la partie solide de la coulée de boue;
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Caractère du mouvement;
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Rayon hydraulique du cours d’eau;
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Temps de parcours d’un tronçon donné du cours d’eau.
Pour le dimensionnement et le calcul des paramètres techniques d’une barrière souple anticoulée en anneaux ASM on utilise les méthodes et règles СН 518-79, exposées dans les «Instructions pour les études et la construction d’équipements de protection contre les coulées de boue» ( M. Stroïizdat, 1981), et spécifiées dans les Recommandations pour les études en matière d’équipements de protection contre les coulées de boue» (P-814–84 Hydroprojekt . М, 1985)
PROTECTION CONTRE LES AVALANCHES
La sécurité des populations et l’exploitation sûre des bâtiments situés en zone de montagne, dépendent pour beaucoup d’une évaluation correcte des zones de départ des avalanches et des propriétés dynamiques des avalanches, telles que leur volume et vitesse, la longueur des zones de départ d’écoulement et de dépôt de l’avalanche, la puissance de l’onde de choc et la hauteur du flux d’avalanche. Toutefois, les signes précurseurs d’une avalanche, observables sur le terrain, ne permettent pas toujours de déterminer avec précision le moment de son déclenchement et de quantifier avec justesse l’impact de ses propriétés dynamiques.
C’est pourquoi il est particulièrement important de collecter le maximum d’informations fiables sur la superficie de la zone de départ, la hauteur moyenne du front d’avalanche, la densité et l’épaisseur du manteau neigeux, la longueur du trajet parcouru par l’avalanche, l’angle de déclivité du versant, etc, pour pouvoir identifier au mieux les spécificités locales des avalanches en vue de de la conception des équipements de protection contre les avalanches. Cela suppose que les études d’ingénierie complexes soient confiées à des spécialistes bien formés.
Grâce à l’analyse des données collectées et l’utilisation des méthodes de calcul, il est possible d’évaluer les propriétés dynamiques de probables avalanches même de faible fréquence. La modèlisation et les fiches de calculs permettent ensuite de définir l’ensemble des mesures pour protéger le territoire donné, et de tenir compte des spécificités concrètes locales lors de la .préparation de la documentation technique pour la fabrication et l’installation des équipements paravalanches.